

Les différents examens et domaines d'activité
L'Imagerie par résonance magnétique (IRM)
L'IRM se pratique depuis janvier 2018 sur le site du CHU Ambroise Paré.
- Qu'est-ce qu'une IRM ?
L’Imagerie par Résonance Magnétique (ou IRM) est une technique d'examen qui utilise un aimant très puissant (d'où le terme de magnétique) qui fait réagir un composant de notre corps qu'on appelle l'hydrogène.
L'hydrogène est présent dans les molécules d'eau du corps humain. Les atomes d'hydrogène exposés à un puissant champ magnétique sont stimulés par des impulsions de radiofréquence. A l'arrêt de cette stimulation, les atomes restituent l'énergie accumulée en produisant un signal qui est enregistré par le biais d'une antenne, pour être ensuite traité et restitué sous forme d'images par un système informatique.
Une IRM permet ainsi de réaliser une succession de "photographies" de l'intérieur du corps (plusieurs dizaines voire plusieurs centaines d'images). Les images sont visualisées sur un écran d'ordinateur sous forme de coupes.
L'examen est réalisé par un(e) infirmier(e) ou un(e) technologue en imagerie médicale sous la responsabilité d'un médecin radiologue qui analyse les images.
L'IRM n'utilise pas les rayons X : il n'y a pas d'irradiation.
- A quoi sert une IRM ?
L'IRM ne remplace pas les autres techniques d'imagerie, mais peut s'y substituer, voire les compléter. Le médecin radiologue est qualifié pour choisir la meilleure technique adaptée à votre cas. Le choix de cette technique par rapport à une autre dépend de ce que cherche votre médecin.
Une IRM permet dans certains cas de rechercher des anomalies que l'on repère moins bien avec d'autres techniques d'imagerie médicale. Elle permet souvent une meilleure caractérisation des organes. C'est une technique qui permet de mieux détecter certaines tumeurs, une infection ou une hémorragie. Lorsqu'une tumeur est détectée, l'IRM permet aussi de mieux se rendre compte de ses caractéristiques et de contrôler l'efficacité de certains traitements.
Certains examens sont réalisés après injection d'un produit de contraste dans une veine du pli du coude pour mieux visualiser les vaisseaux ou les anomalies dans les organes.
Cette technique a aussi ses limites et certains organes ou certaines parties du corps sont moins bien visible par cet examen : par exemple, une IRM est particulièrement performante pour explorer le cerveau mais pas les poumons. D'autres examens peuvent alors être proposés
- Quelles sont les indications cliniques générales ?
- Diagnostic des maladies du cerveau et de la moëlle épinière.
- Recherche de lésions au niveau de la colonne vertébrale.
- Explorations des articulations.
- Diagnostic des traumatismes liés au sport.
- Etude des lésions osseuses et des tissus mous.
- Recherche et caractérisation des lésions des organes de l'abdomen et du pelvis.
- Etude de certaines pathologies cardiaques.
- Etude non-invasive du réseau artériel et veineux (Angio-IRM).
- Etude des seins en complément d'un bilan sénologique.
- Qu'est-il nécessaire de faire avant une IRM ?
Sauf en cas d'urgence, une IRM s'effectue sur rendez-vous. Le délai pour obtenir un rendez-vous peut varier de plusieurs jours à plusieurs semaines.
Lorsque vous prenez rendez-vous, munissez-vous de la demande d'examen établie par votre médecin.
Il est important de signaler :
- si vous êtes porteur d'un matériel métallique quel qu'il soit à l'intérieur de votre corps (pace-maker, prothèses, etc ...). Dans certains cas, l'examen peut-être formellement contre-indiqué;
- si vous avez des allergies ou si vous souffrez d'une insuffisance rénale;
- si vous ne supportez pas d'être dans un endroit fermé (claustrophobie) : des précautions seront alors prises. N'attendez pas le jour de l'examen pour le signaler et parlez-en à l'équipe médico-technique lorsque vous prenez rendez-vous.
Le plus souvent, il n'est pas nécessaire d'être à jeun, vous pouvez boire de l'eau et prendre vos médicaments.
Le jour de l'examen, outre la demande d'examen établie par votre médecin, apportez vos documents administratifs : carte SIS, documents de la mutuelle et d'assurance (si c'est votre cas).
Apportez également tous vos documents radiologiques ainsi que les résultats d'autres examens (prise de sang, comptes rendus de chirurgie, ...). Si le radiologue repère une anomalie indéterminée sur les images obtenues, l'analyse de ces documents peut permettre de l'expliquer.
Pour ne pas perturber les images, évitez de mettre des épingles à cheveux et de porter des vêtements de couleur noire ou en tissu synthétique. Il est également conseillé de ne pas appliquer pommades, déodorants ou fards sur la région examinée.
- Quelles sont les contre-indications à l'IRM ?
- Le port d'un pace maker (ou pile cardiaque) : risque de déprogrammation du boîtier.
- Les défibrillateurs implantables.
- Les sondes d'entraînement électro-systolique.
- Les sondes de thermo-dilution de Swan-Ganz.
- Le port de certaines valves cardiaques (à bille métallique).
- Les anneaux de Carpentier.
- Les neurostimulateurs.
- Le matériel d'injection automatisé implanté (pompe à insuline par exemple).
- Les implants oculaires et cochléaires (prothèse auditive).
- Les corps étrangers métalliques intra-oculaires.
- Les clips neurochirurgicaux ferromagnétiques.
- Les situations suivantes ne sont pas des contre-indications formelles mais peuvent parfois perturber le déroulement ou l’interprétation de l’examen :
- L'obésité importante (impossibilité d'entrer dans le tunnel).
- Le premier trimestre de la grossesse.
- Les sutures avec fils métalliques ou agrafes (échauffement possible).
- Les tatouages se situant dans la zone à étudier (échauffement).
- Le matériel d'orthodontie, les prothèses dentaires.
- Les prothèses articulaires et matériels d'ostéosynthèse (altération locale de la qualité des images).
- Les patchs cutanés.
- La claustrophobie.
- L'agitation incoercible.
- Comment se déroule l'examen ?
Après avoir signalé votre arrivée à l'acceuil, vous êtes dirigé vers la salle d'attente. L'équipe médico-technique s'efforce de limiter l'attente en apportant un soin particulier au respect des horaires. Toutefois, il existe des imprévus qui peuvent désorganiser le planning et prolonger votre attente. Vous serez alors averti d'un éventuel retard.
Un examen d' IRM peut durer longtemps : il peut alors être préférable d'aller aux toilettes avant le début de l'examen pour votre confort pendant son déroulement.
Vous êtes conduit ensuite dans une cabine. Le technologue ou l'infirmier vous indique quels sont les vêtements à retirer. Vous lui remettez les éléments de votre dossier médical si vous en disposez. L'appareil comporte un aimant très puissant qui peut attirer les objets métalliques ou détériorer les cartes magnétiques. C'est pourquoi vous devez laisser au vestiaire: lunettes, prothèse dentaire, bijoux, montre, porte-monnaie, clés, cartes magnétiques et téléphone portable.
Dans le cas où un produit de contraste est utilisé, l'infirmier place un cathéter (avec une perfusion) dans une veine de votre bras (il peut également utiliser votre site implantable si vous en avez un).
Vous êtes allongé sur une table d'examen : celle-ci se déplace dans une sorte de tunnel ventilé, d'environ 2 mètres de long éclairé par des lampes.
Pendant l'examen, vous devez rester immobile sinon cela perturberait la totalité des images et les rendrait inutilisables. Vous restez en contact permanent avec l'équipe médicale par l'intermédiaire d'un interphone incorporé dans la machine et d'une sonnette. Vous pouvez appeler à tout moment.
Vous restez 20 à 40 minutes environ dans cette salle.
Ensuite, le cathéter est retiré et vous pouvez vous rhabiller. L'appareil relativement bruyant : il fait un bruit irrégulier comme un tam-tam ou un marteau piqueur; c'est pourquoi des écouteurs vous sont proposés.
- L'examen est-il désagréable ?
L'examen n'est pas douloreux.
La mise en place de la perfusion est semblable à une simple prise de sang.
L'injection du produit de contraste est totalement indolore.
- Quels sont les risques éventuels ?
Les risques liés à l'aimant. Ce sont les risques les plus fréquents. Le champ magnétique peut attirer et déplacer certains objets métalliques, présents sur ou dans votre corps. Selon la nature du métal et la position de l'objet, l'examen peut être réalisé ou pas.
Certains clips chirurgicaux dans le cerveau et des éclats métalliques dans les yeux interdisent l'examen. De même, les appareils électroniques (en particulier les pace-makers) sont perturbés par le champ magnétique.
Les risques liés à l'injection d'un produit de contraste.
Comme lors de toute introduction d'un produit pharmaceutique dans le corps, des réactions indésirables peuvent survenir. Il arrive qu'au moment de l'injection, une partie du produit sorte autour de la veine: des soins locaux simples sont en général suffisants pour limiter cette réaction.
Une réaction allergique peut très exceptionnellement se produire : il est impossible de le prévoir. Le personnel, formé à cette éventualité, dispose du matériel nécessaire à proximité.
Sauf prescription particulière, buvez abondamment dans les heures qui suivent l'examen pour accélérer l'élimination du produit de contraste.
Signalez si vous souffrez d'une insuffisance rénale : en fonction de la gravité de celle-ci, certains produits de contraste pourraient être contre-indiqués.
En cas d'allaitement, l'injection de produit de contraste est également contre-indiquée.
- Quand obtient-on les résultats ?
Pendant et après l'examen, le médecin radiologue analyse les images obtenues par l'IRM en tenant compte de votre dossier médical et en particulier de vos anciennes radiographies.
Dans certains cas, il se peut que le radiologue vous pose quelques questions afin de faciliter l'interprétation des résultats. Il est important de lui signaler les opérations chirurgicales ou d'autres traitements antérieurs : les cicatrices ne sont pas toujours visibles sur la peau et peuvent être présentes à l'intérieur du corps, modifiant ainsi l'image radiologique.
Le radiologue réalise ensuite l'analyse complète des images; celle-ci est parfois complexe. Elle prends toujours du temps (chaque examen produit plusieurs centaines d'images, à comparer parfois à celles de vos précédents examens). Le radiologue rédige ensuite un compte rendu qui est joint aux images.
L'ensemble sera adressé directement au médecin demandeur.