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Gynécologie

Interruption volontaire de grossesse (IVG)

Lorsque le test de grossesse est positif, la vie de la femme s’en trouve marquée à jamais. Que la découverte de la grossesse soit une bonne nouvelle ou non, la femme va subir de profonds changements qu’elle, seule, portera.
Notre rôle de gynécologue est d’accompagner au mieux les femmes au quotidien et ainsi les aider de façon optimale dans la gestion de leur santé.
 
La santé se définit comme un état de bien-être complet, comprenant l'état physique, mental, social, environnemental... ainsi, nous soutenons les femmes qui décident de continuer leur grossesse au même titre que celles qui décident volontairement d’y mettre un terme.
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) s’adresse à toute femme constatant une grossesse non désirée. Peu importe la raison, cette décision appartient à la femme confrontée à cette situation. Elle, seule, a le choix de dire : « non, je ne désire pas cette grossesse ».
 

Au CHU Ambroise Paré, nous respectons votre choix.

 

L’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse ou avortement)

Ce terme désigne l’expulsion de l’embryon ou du foetus hors de l'utérus, lors d’une intervention médicale. L’IVG se pratique dans un centre spécialisé avec des professionnels formés à cette fin et à l’accueil des patientes. Dans tous les cas, seul un médecin peut la réaliser. La confidentialité est garantie par le secret médical et vous n’êtes pas tenue d’informer vos proches de votre décision.
 
En Belgique, certains hôpitaux effectuent des IVG. C’est le cas du CHU Ambroise Paré qui la pratique depuis près de 40 ans.

L'avortement est autorisé par la loi belge depuis le 3 avril 1990. Toute femme enceinte, que son état place en situation de détresse, a le droit de demander une interruption de grossesse, quel que soit son âge. 

Selon la loi belge, une IVG lors d'une grossesse non désirée est légale, mais seulement avant la douzième semaine de grossesse à partir de la conception. En d'autres termes, 14 semaines après le début des dernières règles (aussi appelées semaines d'aménorrhée).
Les interruptions de grossesses plus tardives sont, elles, pratiquées lorsque la grossesse met la santé de la femme gravement en danger ou lorsque le foetus est atteint d'une maladie grave et incurable. Cette gravité restant toujours à l'appréciation de deux médecins. On parle alors d’interruption médicale de grossesse.
 

Loi sur l'avortement en Europe

Plus de 85 % des Etats membres autorisent l'avortement. Les justifications nécessaires - dont médicales - peuvent cependant varier, de même que la facilité d'accès à l'IVG.

Quatre pays n'autorisent pas l'IVG, sauf circonstances exceptionnelles (en cas de viol, d’inceste, de risques pour la santé de la femme ou de malformations fœtales graves). Il s’agit de Malte, de la Pologne, de Chypre et de Andorre.
Certains pays, par contre, présentent une plus grande tolérance. C'est le cas des Pays-Bas où l'IVG est légale jusqu'à 24 semaines de grossesse.

A l'échelle de l'UE, le délai pendant lequel l'IVG est autorisé varie de dix semaines (dans 24,3 % des pays européens), à douze semaines (56 %), quatorze semaines (10 %), voire seize semaines en Suède et même jusqu'à vingt-quatre au Royaume-Uni (hors Irlande du Nord) et aux Pays-Bas.

La prise en charge

 
Pour prendre rendez-vous avec un gynécologue, il vous suffit de contacter le 065 41 41 41.
Vous serez mise en contact avec le secrétariat qui pourra vous proposer un rendez-vous avec le gynécologue de votre choix ou le cas échéant avec l’un de nos médecins référents.
Des plages de consultations sont à disposition chaque semaine pour vous offrir la grande réactivité à votre demande.
 
Au CHU Ambroise Paré, la prise en charge de l'IVG comporte quatre étapes.
 

1. La consultation d'information

Lors de la première consultation, le gynécologue constituera un dossier avec vous. Ainsi, il collectera des informations médicales à votre sujet dans le but de pouvoir pratiquer l’interruption de grossesse en toute sécurité. Il est donc primordial de lui communiquer toutes les informations nécessaires à la pratique de l’intervention. N’hésitez pas à lui faire part de la réalisation antérieure d’autres interventions de ce type.

Lors de cette consultation, le médecin procédera un examen clinique (gynécologique) et échographique pour évaluer l’âge de la grossesse et confirmer la faisabilité de l’IVG. C’est lors de cette consultation qu’il vous informera des précautions nécessaires à la réalisation de l’interruption ainsi que les risques et avantages de diverses techniques.

2. Le recueil du consentement

Légalement, il doit s’écouler une semaine entre votre demande de recourir à l’IVG et la pratique de celle-ci. Durant cette période, il vous sera donné, si cela est possible, de choisir le type d’IVG que vous envisagerez.

  • L’intervention chirurgicale (IVG instrumentale) se déroule sous anesthésie locale ou générale. 
  • L’IVG peut, dans certains cas, se faire en prenant des médicaments (IVG médicamenteuse).

Vous trouverez les détails de ces types de techniques au paragraphe suivant.

Lors de cette période de réflexion, nous allons aussi vous proposer un rendez-vous avec une tierce personne (psychologue ou assistante sociale) afin de se conformer à la législation et pour vous aider à prendre la décision la plus adéquate. Durant cette consultation, les pistes de solutions face à ce test de grossesse positif non désiré vous seront évoquées.

Les examens pré-opératoires seront aussi pratiqués pendant ce laps de temps si vous optez pour l’IVG instrumentale. 

Vous pouvez, à tout moment, changer d’avis !

 

3. La réalisation de l'IVG

L’IVG médicamenteuse

Cette méthode, sans anesthésie ni acte chirurgical, est possible jusqu’à 5 semaines de grossesse (ou 7 SA = semaine d’aménorrhée) en Belgique.

L’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux médicaments, sous surveillance médicale. Le premier (mifépristone) va interrompre l’effet de la progestérone et favoriser l’ouverture du col. Le second (misoprostol), administré environ deux jours plus tard, va augmenter les contractions et provoquer l’expulsion de la grossesse, comme une fausse couche.

La douleur ressentie varie chez chacune, c’est aussi pour cette raison qu’il est nécessaire de la pratiquer à l’hôpital, sous la surveillance d’un médecin.

Parfois, l’expulsion se fait attendre plusieurs heures et a lieu à domicile. Elle prend la forme de saignements plus importants que lors des règles.

L’avortement médicamenteux est efficace dans environ 95% des cas.

L'IVG instrumentale

Cette méthode chirurgicale se pratique à l’hôpital.

L’IVG par aspiration nécessite une anesthésie, locale ou générale, selon vos préférences et votre état de santé.
Lors de l’intervention, le médecin dilate le col utérin et aspire ce qui se trouve dans l’utérus au moyen d’un petit tube. La totalité de la procédure prend environ 20 minutes. Vous pouvez ressentir quelques effets secondaires désagréables tels que de la fièvre, des pertes de sang ou encore des maux de ventre.

Si ces symptômes s’intensifient, il est recommandé de contacter rapidement l’hôpital pour procéder à un examen. Au CHU Ambroise Paré, un gynécologue est présent 24h sur 24, 7j/7 pour assurer le suivi des urgences et notamment les complications des interventions chirurgicales.

L’IVG par aspiration est efficace à 99,7%  et est possible jusqu’à la fin des délais légaux (12 semaines de grossesse ou 14 semaines d’aménorrhée).

4. La consultation de contrôle

Après l’IVG, vous recevez généralement un certificat médical d’incapacité de travail ou de suivre les cours si vous l’estimez nécessaire.  C’est aussi à ce moment que vous recevrez des recommandations pour assurer votre sécurité et éviter les complications à long terme. Il faut, par exemple, respecter certaines précautions d’hygiène et reprendre votre contraception (sauf avis contraire du médecin).

Si votre groupe sanguin est Rhésus négatif, vous recevrez une injection spécifique visant à prévenir toute complication en cas de grossesse ultérieure.

Quelle que soit la méthode employée, une visite de contrôle est nécessaire 2 à 3 semaines après l’IVG.

  • Le médecin doit s’assurer que la grossesse a bien été interrompue, sans complications.
  • Il vérifie que votre contraception vous convient et répond à vos questions sur le meilleur choix de cette dernière.
  • Il va aussi s’assurer de votre santé psychologique et que vous suiviez le processus naturel du deuil de cette grossesse. En cas de difficulté, une psychologue est accessible dans les plus brefs délais pour vous y aider.