AVC, agir vite !
L’AVC, ou accident vasculaire cérébral, touche des patients de tout âge et représente la première cause de handicap sur le long terme ainsi que la deuxième cause de démence, de dépression et de décès. Un AVC survient lorsque la circulation sanguine vers une région du cerveau s’interrompt. Sans apport de sang, riche en oxygène, les cellules du cerveau commencent à mourir. À moins de restaurer l’apport sanguin, les parties affectées du cerveau meurent, ce qui entraîne l’invalidité voire le décès du patient.
Reconnaître les signes immédiatement
Lors d’un AVC, deux millions de neurones sont perdus chaque minute, c’est pourquoi, agir vitre est crucial. La prévention est fondamentale pour permettre aux citoyens d’en reconnaître immédiatement les principaux signes :
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troubles sensibles et/ou moteurs du bras et/ou de la jambe ;
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asymétrie du visage ;
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aphasie, à savoir troubles de l’élocution ou de la compréhension ;
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troubles de la vision ;
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perte d’équilibre / de la coordination, associée à l’un des symptômes précédents ;
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manque de force et/ou troubles de la sensibilité ;
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coma.
Lorsqu’une personne présente les signes d’un AVC, il est impératif d’appeler immédiatement le numéro « 112 » pour se diriger vers l’hôpital. Chaque intervenant – aidant-proche, médecin traitant, soignant à domicile, etc. – doit référer le patient vers les urgences pour assurer la rapidité de prise en charge. Celle-ci peut se traduire par la réalisation d’une « thrombolyse » ou d’une « thombectomie ».
La thrombolyse
La thrombolyse consiste à administrer de façon précoce un médicament qui permet de dissoudre les caillots obstruant les vaisseaux sanguins. La technique diminue les séquelles sur le long terme ; elle doit cependant être utilisée dans les 4h30 suivant l’apparition des premiers symptômes auprès de patients spécifiques.
La thrombectomie
La thrombectomie cérébrale consiste à retirer du cerveau le caillot sanguin en introduisant une sonde dans l'artère occluse. Pour ce faire, le patient doit se présenter à l’hôpital dans un délai de 6h00 suivant le début des symptômes.
Depuis avril 2018, cette technique est réalisée sur le site du CHU Ambroise Paré, grâce à la garde permanente déployée à ces fins. Le patient transite par le service des urgences pour être directement acheminé en salle de cathétérisme, située dans l’unité d’imagerie médicale. Les radiologues interventionnels y procèdent au dégagement de l’artère par le biais de techniques mini-invasives. Ils sont épaulés par un panel d’intervenants médico-infirmiers : des neurologues, des médecins urgentistes, des anesthésistes, des infirmiers de radiologie, du bloc opératoire, des urgences…
Le service de neurologie
Le service de neurologie est directement concerné par ces accidents vasculaires cérébraux. Il assure l’accompagnement du patient, une fois ses paramètres vitaux stabilisés.
L’équipe, composée de neuf neurologues sous la coordination du docteur José-Antonio Elosegi, pose un diagnostic et assure un suivi adapté à chacun. Elle insiste, notamment, sur l’importance de la prise en soins complémentaire en faveur du mieux-être du patient.
Elle peut compter sur l’expertise de sa Stroke Unit, unité spécialisée dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux, qui accueille et prend en charge 24h/24 et 7j/7 des patients présentant une pathologie neuro-vasculaire aiguë, ischémique ou hémorragique1.
Chaque année, la Stroke Unit assure le suivi thérapeutique, dès la phase initiale de la maladie, de plus de 250 patients, sans distinction d’âge, de gravité de la pathologie ou de sa nature (ischémique ou hémorragique).
À chaque étape du suivi et selon les besoins individuels, l’équipe de neurologie associe divers spécialistes de l’hôpital en matière de cardiologie, réanimation, chirurgie vasculaire, neurochirurgie, neuroradiologie diagnostique et interventionnelle, soins palliatifs, médecine physique et réadaptation, kinésithérapie, ergothérapie, logopédie, neuropsychologie, diététique et assistance sociale…
1L’AVC ischémique se produit lorsque les vaisseaux sanguins du cerveau s’obstruent entraînant un manque d’irrigation en sang du cerveau et provoquant la mort des cellules nerveuses. L’AVC hémorragique est lié à un épanchement de sang au sein du tissu cérébral. Les parois des vaisseaux, s’ils sont endommagés par une tension artérielle trop élevée, peuvent se rompre et provoquer un AVC hémorragique : un épanchement de sang survient alors dans le cerveau.
